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Jornalista, por conta de cassação como oficial de Marinha no golpe de 64, sou cria de Vila Isabel, onde vivi até os 23 anos de idade. A vida política partidária começa simultaneamente com a vida jornalística, em 1965. A jornalística, explicitamente. A política, na clandestinidade do PCB. Ex-deputado estadual, me filio ao PT, por onde alcanço mais dois mandatos, já como federal. Com a guinada ideológica imposta ao Partido pelo pragmatismo escolhido como caminho pelo governo Lula, saio e me incorporo aos que fundaram o Partido Socialismo e Liberdade, onde milito atualmente. Três filh@s - Thalia, Tainah e Leonardo - vivo com minha companheira Rosane desde 1988.

quinta-feira, 3 de novembro de 2011

A parte grega que protesta, e que Merkel e Sarkozy acham não ser necessário ouvir

Uma matéria ilustrativa sobre a parte essencial da crise grega que não é considerada por Merkel e Sarkozy, quando tenta impor mais um plano de austeridade, aos vários que levaram o país à atual depressão econômica: o povo grego. 
E não se trata apenas de desempregados contestando a nova imposição tributária que investe de forma regressiva e perversa sobre assalariados e servidores públicos. Até um vice-ministro de Papandreu desafia o ministro de Finanças a lhe cobrar o "imposto de propriedade". Neste caso, até acho que a cobrança é justa. O vice ministro alega não ter condições de pagar por "ser proprietário de muitos imóveis". 
Mas não há o que contestar na rebelião daqueles que se vêem sobretaxados sobre a única residência familiar, 
Segue a matéria, com detalhes que, mesmo em francês do Le Monde, permitem compreender a revolta. E a resistência do povo grego

"Pourquoi paierions-nous ? Pour les dettes ? Ce ne sont pas les nôtres"

LEMONDE | 03.11.11 | 13h48   •  Mis à jour le 03.11.11 | 16h48

Athènes Correspondance - Dimitris Polychroniadis paie ses impôts sur le revenu, mais il refuse de payer ceux qui sont, selon lui, imposés par la "troïka", constituée de représentants du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne. C'est une question de principe.

Il a donc manifesté place Syntagma, au pied du ministère des finances à Athènes, pour déchirer son avis de paiement de l'impôt de solidarité, créé à la suite du premier plan d'aide européen de 110 milliards d'euros, mis en place en 2010 pour éviter à la Grèce la faillite.
Il refuse également de payer le nouvel impôt sur la propriété, qui vient d'être instauré. "Je ne paierai pas ces impôts jusqu'à ce que ce gouvernement s'en aille, que le FMI quitte la Grèce et que nous sortions de l'Europe", assure-t-il.
M. Polychroniadis est un militant. Mercredi 2 novembre, il tient un bureau de vote dans une école de la banlieue nord d'Athènes où il travaille comme instituteur et où il est candidat pour être représentant syndical.
Depuis deux ans, il milite aussi dans un autre mouvement, très présent dans les manifestations, appelé "Den plirono" ("Je ne paie pas"). Ce mouvement s'est fait connaître en laissant libre passage aux automobilistes aux péages des autoroutes pour protester contre les hausses des tarifs. Il continue ses actions aujourd'hui en s'opposant au très impopulaire impôt sur la propriété, qui est directement prélevé sur la facture d'électricité. Si le contribuable ne paye pas, son électricité sera coupée.
"Pourquoi paierions-nous ? Pour les dettes ? Mais ce ne sont pas les nôtres, ce sont celles des politiciens et du capital. Nous n'avons pas besoin de toutes ces armes que nous vendent les Français et les Allemands", explique le syndicaliste.
Le mouvement "Den plirono", qui revendique plus de 20 000 membres, est organisé. "C'est un mouvement de désobéissance, poursuit M. Polychroniadis. Nous savons que nous nous mettons hors la loi, mais si nous voulons renverser le gouvernement, il faut prendre des risques. Nous n'avons pas peur du gouvernement. S'ils veulent couper nos compteurs d'électricité, nous irons les remplacer. Nous sommes équipés pour ça."
Les militants de "Den plirono" bénéficient de la complicité du puissant syndicat de l'opérateur d'électricité (PPC) qui a déjà essayé de bloquer l'imprimerie d'où sortent les factures réclamant le nouvel impôt.
L'exemple vient d'en haut. Le vice premier ministre, Théodore Pangalos, a expliqué, en octobre à la télévision, qu'il ne pourrait pas payer cette taxe, car il a beaucoup de propriétés. Il a mis au défi Evangélos Venizélos, le ministre des finances, de le mettre en prison !
L'une des priorités du gouvernement et de la "troïka" était de renforcer les recettes fiscales et de combattre la fraude fiscale. C'est l'un de ses principaux échecs.
Les recettes fiscales ont régressé de 4,3 % sur la période de janvier à septembre par rapport à 2010. L'objectif de 54 milliards d'euros de recettes en 2011 semble difficile à atteindre, d'autant que le ministère des finances a connu une quinzaine de jours de grève en octobre.
La récession et les baisses de salaires entraînent une diminution des revenus des ménages et des entreprises et donc de moindres rentrées fiscales. Mais la collecte des impôts est toujours aussi inefficace. C'est pour cela que le ministère a confié le soin de collecter l'impôt sur les résidences à la compagnie d'électricité plutôt qu'aux services fiscaux.
Dans une étude sur l'économie grecque, la London Business School juge ce système "impossible à changer". Elle propose par conséquent de l'abolir, citant un ancien responsable des finances qui explique que "même si l'on fermait toutes les autorités en charge de récolter les impôts, les recettes de l'Etat n'en souffriraient pas".
Le gouvernement a publié sur Internet la liste de 6 000 entreprises qui devaient plus de 150 000 euros à l'Etat, pour un montant global de 30 milliards. Là encore, l'exemple vient d'en haut. L'entreprise qui doit le plus d'argent à l'Etat lui appartient : il s'agit de la compagnie de chemins de fer, avec 1,2 milliard d'euros d'arriérés d'impôts.
Depuis la publication de cette liste, en septembre, aucune information n'a circulé sur l'argent récupéré. Une liste des particuliers devant le plus d'argent vient également d'être diffusée, mais seulement auprès des parlementaires.
A ce tableau s'ajoute la fraude fiscale, véritable "sport national" en Grèce où le poids des très petites entreprises et des personnes auto-employées, difficilement contrôlables, est très important.
Cette fraude coûterait à l'Etat entre 10 et 15 milliards d'euros par an, selon une fourchette donnée par l'ancien ministre des finances, Georges Papaconstantinou.
Après des annonces spectaculaires sur des saisies de comptes de médecins ou d'avocats et la traque de piscines non déclarées, grâce à Google Earth, la lutte contre la fraude semble piétiner, même si la législation a été durcie.
Alain Salles

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